TD P.104 : Peut-on concilier flexibilité et sécurité de l’emploi ?
L’objectif central de ce TD est de déplacer l’approche de la question de la flexibilité telle que le programme l’envisage. En s’inspirant des réflexions de Robert Castel et de Dominique Méda, on peut se demander s’il est possible de concilier ce qui aujourd’hui apparaît comme antinomique. Le désormais célèbre modèle danois sert de cadre à cette réflexion qui n’exclut pas une interrogation sur les conditions d’appropriation d’un tel modèle social par la France. Exercice 1 1. D’une certaine façon, « le modèle » danois allie la flexibilité du marché du travail anglo-saxon et un niveau élevé de protection sociale, d’où l’expression de « flexicurité », mélange de flexibilité du travail et de sécurité sociale. En effet, si la réglementation de l’emploi y est faible, c’est-à-dire s’il est facile d’embaucher ou de licencier une personne, la protection sociale attachée aux chômeurs y est forte. Par exemple, les allocations chômage peuvent atteindre 90 % du salaire antérieur durant quatre années. 2. Les programmes actifs visent à ne pas se contenter d’indemniser les chômeurs. Il s’agit d’obliger les chômeurs indemnisés à entrer dans un programme spécifique, formation, stage d’insertion, emploi subventionné dans le secteur public ou privé. Ces programmes sont contrôlés et évalués par les partenaires sociaux afin d’en assurer l’efficacité maximale. Exercice 2 1. Le chômage danois est moins important et moins durable qu’en France. Par ailleurs, il est moins discriminant socialement pour les jeunes et les femmes qu’en France. Ces performances ont un prix : le Danemark consacre près de 2 points de plus que la France à la lutte contre le chômage. 2. Les taux d’emploi au Danemark sont beaucoup plus élevés qu’en France, on ne peut donc pas dire que les bonnes performances en matière d’emploi s’expliquent par le rejet dans l’inactivité et/ou l’assistance d’une partie de la population en âge de travailler. Exercice 3