La question ici posée est celle du rapport entre foi et raison, cette dernière (du latin « ratio » signifiant « calcul ») étant la faculté de calculer, de raisonner. Elle est également définie par la faculté de combiner des jugements tandis que la foi, comme son étymologie (le latin fides) l'indique, la foi est « confiance ». Théologiquement, c’est la confiance absolue que l’on accorde à Dieu même si la raison n’y saurait donner quelconque appui. C’est donc une confiance au-delà de la raison à la limite de l’absurde, une croyance reposant sur des principes et engageant une décision de volonté. Ici la foi signifiera principalement la foi religieuse Le verbe « renoncer » signifie ici abandonner ou encore se démettre. « Suppose t-elle » interroge si la foi implique nécessairement qu’on l’on renonce à la raison. En premier lieu, on pourrait penser que la foi et la raison sont si opposées qu’elles en sont incompatibles car pour croire, il faut renoncer à soumettre la foi à l'examen critique de la raison. Cependant, la foi et la raison ne s’oppose pas si la foi ne s’oppose pas à ce que la raison a établit. Foi et raison sont-elles obligatoirement inconciliables ? Abordons dans un premier temps, en quoi le rapport entre la foi et la raison.
Dans l’histoire, le rapport entre foi et raison a fortement évolué. On peut distinguer trois moments : au Moyen‐âge, on peut considérer que la raison suivait les lois imposées par la religion, elle était en quelque sorte soumise à la foi car la seule explication de l’inconnu était l’irrationnel. Puis, la philosophie et la science se sont émancipées et ont contredit la foi. Par exemple, lorsque Galilée confronta sa théorie de l’héliocentrisme à la théorie religieuse du géocentrisme ou alors, au XVIIème siècle, les religions ont été dénoncées comme irrationnelles. Et enfin, de nos jours, où ce conflit n’a plus lieu dans la mesure où la raison rencontre un succès complet bien que la religion est devenue plus rationnelle.
Par