Forces et faiblesse de l'union européenne
Si l'unification européenne est une idée vieille de plusieurs siècles, son acte fondateur fut la Déclaration du 9 mai 1950 par Robert Schuman, dans la lignée d'une démarche amorcée durant l'entre-deux guerres et portée par des personnalités de divers bords politiques[2],[3] : à côté des démocrates chrétiens comme Schuman, Konrad Adenauer ou encore Alcide de Gasperi, on trouve des socialistes comme Paul-Henri Spaak et des personnalités difficilement classables comme Jean Monnet ou Altiero Spinelli. Initiant un processus visant à « remplacer les rivalités nationales par une union de peuples dans la liberté et la diversité »[4], ces fondateurs sont depuis regroupés sous l'appellation de « Pères de l'Europe ».
Aujourd'hui, les institutions de l'Union forment un ensemble complexe, régi par le jeu de stratégies communes mais aussi de rivalités nationales. Le fonctionnement de l'UE est hybride, suivant une logique tantôt fédérale tantôt confédérale : un organe supranational, la Commission européenne, et un organe intergouvernemental, le Conseil européen, se partagent des fonctions exécutives ; le pouvoir législatif est partagé entre le Parlement européen (supranational) et le Conseil de l'Union européenne