Formes du comique
I-Deux procédés comiques en regard : le burlesque et l’héroï-comique. Burlesque et héroï-comique reposent sur le décalage entre l’objet décrit et le niveau de langue choisi.
1- Burlesque : L’adjectif « burlesque » (du latin burla, plaisanterie) désigne un comique outré. Sous sa forme substantivée, il désigne un style très prisé au XVII° siècle qui traitait un sujet noble de manière familière.
Ex : - Scarron, pour évoquer la princesse carthaginoise Didon, amante d’Enée, fondateur de Rome, parle dans son Virgile travesti de « grosse dondon ». - II, 4 de La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux reprise sous forme familière, voire vulgaire d’une tradition antique. La joute verbale devient un « concours d’épithètes » : « Des guerriers connus pour leur sang-froid le perdent illico quand on les traite de verrues ou de corps tyroïdes ».
2- Héroï-comique : Très voisin du burlesque, le registre héroï-comique traite, lui, un sujet vulgaire de manière noble.
Ex : Le soleil avait achevé plus de la moitié de sa course et son char, ayant attrapé le penchant du monde, roulait plus vite qu’il ne le voulait. Si ses chevaux eussent voulu profiter de la pente du chemin, ils eussent achevé ce qui restait du jour en moins d’un demi-quart d’heure ; mais au lieu de tirer de toute leur force, ils ne s’amusaient qu’à faire des courbettes, respirant un air marin qui les faisait hennir et les avertissait que la mer était proche où l’on dit que leur maître se couche toutes les nuits. Pour parler plus humainement et plus intelligemment, il était entre cinq et six quand une charrette entra dans les halles du Mans. Scarron, Le Roman comique II- La parodie. La parodie consiste en l’imitation caricaturale d’un genre littéraire ou artistique. Faire une parodie de l’épopée, c’est par exemple