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Mais il est évident que la tragédie offre d'autres sources d'intérêt que le simple apaisement social ou la moralisation des comportements. Déjà dans l'Antiquité, la tragédie jouait un rôle politique ou religieux.
La tragédie peut éveiller à
- la psychologie,
- au conflit de valeurs,
- au sacré,
- à la finitude de la condition humaine,
- au sens de la vie... Racine s'inscrit dans la lignée des moralistes du Grand Siècle pour qui la passion est l'ennemie absolue qui met fin à la paix intérieure et introduit le trouble dans l'ordre social,
- Il est aussi marqué par le jansénisme si bien que Phèdre peut aussi être lue comme une méditation religieuse, sur le péché, la prédestination et le salut...
Cela dit, il faut examiner comment Racine a mis son art poétique d'auteur dramatique au service de ses convictions intimes. Dissertation Dans la préface de Phèdre, Racine affirme :
« C’est là proprement le but que tout homme qui travaille pour le public doit se proposer, et c’est ce que les premiers poètes tragiques avaient en vue sur toute chose. Leur théâtre était une école où la vertu n’était pas moins bien enseignée que dans les écoles des philosophes.»
Texte B. Racine, Phèdre (acte V, scène 7, v.1622-1654), fin de la pièce, 1677
Phèdre épouse de Thésée, tombe amoureuse du fils de celui-ci, Hippolyte. Elle lui déclare ses sentiments, pensant que Thésée était mort. Mais Hippolyte le rejette et Thésée, qui était bien vivant, réapparaît. De culpabilité, Phèdre tente de se supprimer avec l’épée d’Hippolyte. OEnone, sa confidente, l’en empêche. Elle décide de mentir et de dire à Thésée qu’Hippolyte est amoureux de Phèdre. Le conflit qui éclate entre le père et le fils aboutira à la mort de ce dernier. De plus, OEnone, chassée par Phèdre, se suicide. Phèdre se sent