Freakonomics
Freakonomics, écrit en collaboration par le journaliste S. J. Dubner et l’économiste S. Levitt , (titulaire de la médaille John Bates Clarke attribuée au meilleur économiste de moins de quarante ans) est, paraît-il, le livre d’économie le plus lu aux Etats-Unis. Il a été publié en France en 2006 et connaît un succès non négligeable (une recherche Google en français donne plus de dix mille pages , même en ayant enlevé la plupart des sites de vente en ligne).
Vous êtes donc en train de lire la mille deux cent dix neuvième note de lecture consacrée à cet ouvrage. Pour quoi alors une note de lecture en plus ?
Freakonomics est souvent présenté comme l’illustration même de l’essor d’une « nouvelle économie » et parfois comme illustrant l’importance de la démarche microéconomique (voir par exemple l’article Levitt dans Wikipedia) or ces propos sont largement contestables, ce qui n’enlève rien à l’intérêt et aux qualités du livre.
Reconnaissons d’abord que ce livre est écrit de manière légère et agréable , dans la tradition des grands auteurs anglo-saxons (« les principes de Peter » , « Les règle d’or de Parkinson ») qui tranchent agréablement sur l’écriture componctueuse qui domine en France et ce qui le rend accessible à tous publics et aussi, et surtout, à nos élèves.
Mais pour le reste ? Chapitre 1 : Tricher n’est pas jouer.
Le premier chapitre (« Tricher n’est pas jouer »), consacré aux incitations, s’ouvre sur une expérience faite dans des garderies d’enfants montrant que le fait de faire payer une petite amende aux parents venant chercher leurs enfants avec retard avait pour effet d’augmenter ces retards car le cout de l’amende est trop faible, et les parents sont prêt à se payer le luxe d’arriver en retard.
Il montre à travers le cas d’une vente de « bagels » (petits pains) que les individus sont plus enclins à « oublier » de payer leur pain qu’à voler l’argent mis dans une boite. Il fait ici le même constat que Dan Ariely dans «