Freud inconscient
Pour Freud ces actes psychiques qui, « pour être expliqués », exigent d’admettre des idées inconscientes, n’ont rien d’actes étranges, rares, pathologiques. Bien au contraire, c’est l’expérience quotidienne de chacun qui les fait apparaître : ces actes psychiques dont l’apparition reste inexplicable se retrouvent aussi bien « chez l’homme sain que chez le malade ». Quel est le sens de cette précision ? Dans l’optique de Freud, elle est capitale. Car si, comme le veut Aristote, « il ne peut y avoir de science que du général » (les lois scientifiques ne portent pas sur des exceptions, des cas particuliers), alors il faut admettre que, si l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement valide, elle doit être valable en général, chez tous les êtres humains. En d’autres termes, Freud refuse ici l’idée selon laquelle l’existence d’un inconscient influençant la conscience serait valable… pour les fous ! Freud s’oppose donc ici à Alain, selon lequel l’inconscient était un « terme technique pour désigner un genre