Freud, l'inconscient de la psychanalyse
I] L’émergence de l’inconscient sur fond de rupture avec la primauté de la conscience :
1/ La rupture avec la tradition cartésienne :
Pour Descartes, à travers l’expérience du doute, et de la pensée, le sujet pouvait connaître ce qu’il était en train de faire, et donc ainsi se connaître lui-même. Le cogito avait pour but d’amener le sujet à savoir ce qu’il était et ce qu’il faisait. Descartes donc défend une accessibilité permanente à nos pensées, à notre conscience. Pour Descartes, l’homme est un être toujours conscient et qui a conscience d’être, de faire et d’agir.
Les philosophes et en particulier Freud, vont critiquer l’approche cartésienne en soutenant que la conscience de l’individu ne peut tout connaître au sujet de l’intériorité. En clair, il n’y a pas de primauté (omniprésence, suprématie) de la conscience. Il y a des connaissances sur nous-mêmes qui nous échappent car elles sont cachées, c’est à dire dans l’inconscient.
2/ LEIBNIZ : La théorie des petites perceptions inconscientes
Pour Leibniz, il y a des petites perceptions que la conscience ne voit pas tellement qu’elles sont petites (le bruit du vent, des vagues, au bord de la plage par ex). La conscience perçoit très faiblement ces petites choses sans vraiment les percevoir. Pour Leibniz, la conscience n’est pas une superpuissance qui perçoit tout.
3/ La découverte de l’hypothèse de l’inconscient :
Freud va soutenir contre Descartes, qu’il y a des faits, des actes, des gestes, que l’individu réalise et qui ne sont pas contrôlés par sa conscience ou qui n’ont pas un lien direct avec sa conscience. Pour Freud, il y a en nous des pensées cachées qui nous font agir indépendamment de nous (ex : le lapsus). Pour lui, la vie psychique de l’individu est double : il y a le psychisme conscient (renvoie à la conscience) et le psychisme inconscient. C’est à ce dernier que Freud va s’intéresser et qu’il va développer.
II] Les présupposés de la