Freud
Le pessimisme
“Il existe une opposition fondamentale entre les exigences de la vie en société et nos aspirations personnelles au bonheur », nous dit Sigmund Freud, devenu un vieux monsieur, dans Malaise dans la civilisation (PUF, 1930).
En résumé : l’existence est forcément frustrante. Au premier abord, la pensée freudienne n’incite pas à l’optimisme. Selon le père de la psychanalyse, nous sommes menacés de tout côté : la nature est hostile, nos semblables ne pensent qu’à nous écraser, notre corps est sujet aux maladies et notre psychisme est travaillé par des pulsions perturbantes – en particulier celle de la mort qui nous pousse au meurtre et à l’autodestruction.
Extrait Malaise dans la civilisation;
La vie est trop difficile à supporter.
Pour y parvenir, nous avons recours à 3 sortes de remèdes :
(1) Porter de l’importance à des activités afin de se divertir pour oublier notre misère (ex : cultiver son jardin ; activité scientifique) ;
(2) satisfactions substitutives qui diminuent la misère (ex : art) ;
(3) stupéfiants qui nous rendent insensibles à notre misère.
Le travail permet d’affirmer et justifier son existence au sein de la société et de déplacer sa libido. Pourtant l’homme apprécie peu le travail en tant que voie vers le bonheur, d’où les problèmes sociaux.
Choix des objets (orientation du regard) :
- Tourner le dos à la réalité, s’isoler des autres (ermite)
- Se centrer sur l’amour. Problème : risque de perdre l’objet aimé.
- Se centrer sur la jouissance de la beauté (humaine, naturelle, artistique, scientifique). Cela offre peu de protection à la souffrance mais un dédommagement substantiel. Dont les plaisirs de l’art : la recherche de la jouissance dans les œuvres d’art illustre la volonté de se rendre indépendant du monde extérieur. Mais si l’art est source de plaisir et de consolation, c’est de façon fugitive et faible.
LE DUALISME
Pour Freud, les pulsions sexuelles ont quelque chose d'irréductible. Il ne cèdera pas