frida khalo
Les conditions de vie dans le bidonville sont très dures : il n'y a pas d'électricité, pas d'eau courante l'eau est directement puisée dans le Rhône par une pompe. Les toilettes, communes à tous, ne sont qu'un bidon dans un trou. On dort sur des matelas posés au sol, la salle de bain est une cuvette. Mais il y a de la vie, des rires, des cris d'enfants, des jeux. Quand passe le camion poubelle qui vient déverser ses ordures non loin de là, c'est la fête : les enfants courent pour aller le fouiller à pleines mains, chasser des trésors qui seront récupérés puis réutilisés ou vendus.
Les familles vivent dans la misère , les pères travaillent sur de lointains chantiers ou en usine, et les enfants essaient de rapporter quelques sous en travaillant sur le marché voisin le samedi matin. Il y a des disputes, bien sûr, notamment entre la mère d'Azouz et Zidouma ; mais le soir, les hommes forment un cercle autour d’une radio , café a la main , en écoutant la musique algérienne . On partage le peu que l'on a, on mange du couscous, de la galette, et la vie des enfants est malgré tout pleine de jeux.
Bien sûr, il y a aussi l'école. Azouz est en CM1, son maître se nomme M. Grand. Chaque matin, les élèves écoutent une leçon de morale, et Azouz peut mesurer la distance qui le sépare, lui petit Arabe, des Français de la classe : ils ne vivent pas de la même façon. Mais