Gens de bien Lorsque le pessimisme gouverne notre vie, il nous pousse à l’inaction, il n’existe alors aucune espérance d’améliorer notre sort. A contre courant du pessimisme légendaire de Voltaire, Candide espère épouser Cunégonde, une espérance qui est le moteur de ses actions et qui nous tient en haleine tout au long de son périple. Voltaire sait alors que réformer l’individu, développer son sens de la responsabilité sociale, civiliser l’homme et « cultiver notre jardin » est la seule condition pour atteindre le bonheur. Autant l’action est seule à même d’apporter le changement et la créativité, l’épanouissement de l’homme, animal politique et social, autant l’inaction des gens de biens, de ceux qui disposent d’une éthique, d’un sens du devoir, qui savent distinguer entre le bien et le mal…est seule cause du mal…Il va sans dire alors que « la seule condition au triomphe du mal est l’inaction des gens de bien »i, le mal étant de formes diverses et s’appliquant à tous les domaines de la vie. Le mal c’est la corruption, le népotisme, la violence, la pauvreté, l’ignorance tout autant que la dictature « fashion » applaudie par l’occident… Cette thèse s’avère souvent juste et constatable dans le domaine du politique. Lorsque le taux d’abstention aux élections législatives est important, lorsque l’élite et la jeunesse boudent les urnes et que l’on se retrouve avec des élus locaux, des députés et même des ministres qui ne nous représentent pas et qui gèrent de manière impunie et opportuniste leurs carrières d’arrivistes et leurs intérêts. Ce mal que l’on ne ressent en tant que citoyen que lorsqu’on doit changer annuellement nos amortisseurs parce que la chaussée, objet de malfaçons multiples, conséquence de marchés frauduleux, nous « secoue »…Les gens de bien deviennent alors « des animaux politiques »dans des cercles restreints, familiaux ou autres et pensent qu’en critiquant un certain establishment ils exercent leurs droits fondamentaux...Et pourtant…lorsque je suis