Gericault, la course de chevaux libres
Introduction
Il n’y a pas de commanditaire parce que c’est une étude. Donc elle n’est pas faite pour être présenté dans un salon.
Il n’y avait que le peintre et ses amis proches qui pouvaient le voir. Il a l’intention de faire de cette scène de genre une peinture de grandes dimensions jusque-là réservée aux peintures d’histoires.
La turbulence des chevaux libres, qui se rebiffent contre leurs palefreniers, éveille des résonances qui dépassent le côté spectaculaire de la scène. Géricault éprouve là des sentiments qui lui fournissent le sujet du tableau dont il rêve depuis son arrivée en Italie.
Géricault (1791-1824) a été un élève appliqué dans l’atelier de Carle Venet et dans celui de Pierre-Narcisse Guérin, il copie les tableaux du XVIIe italien venus avec les campagnes napoléoniennes, il étudie l’anatomie avec passion, cherche l’équilibre et l’harmonie des Grecs anciens. Mais en même temps son caractère s’accorde mal à une vision trop sage de la peinture : il est d’un naturel passionné, emporté, pressé. Le cheval a toujours incarné la fougue à l'état naturel.
Son tempérament s’accommodait mal des rigueurs de l’étude académique et il peinait à acquérir la reconnaissance de ses pairs lorsqu’il partit en Italie de 1816 à 1817 par ses propres moyens, après son échec au concours du Prix de Rome. Ce voyage incontournable « Grand tour » emprunté par tous les grands artistes français depuis le XVIIe siècle.
Pb : en quoi le voyage en Italie de Géricault a-t-il été déterminant pour la suite de son art ?
I) Un