Germinal, chapitre 6, 7ème partie
I- Zola développe les rapports entre la surface et les profondeurs, entre Etienne et les mineurs
1- La communication entre les deux espaces se fait par les bruits
"Et sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés de rivelaines".
Toute la fin du roman est scandée par ces coups, ce sont des bruits persistants.
La communication est dans les deux sens, les mineurs entendent les pas d’Etienne et Etienne entend les mineurs (verbe de perception qui traduit la vision par Etienne).
Le bruit va en s’amplifiant comme Etienne entend les mineurs (perception subjective).
La perception auditive se fait plus fine, la tournure interro-négative ("N'était-ce pas la Maheude") traduit une certitude. Multiplication des bruits, amplification sonore.
=> Les bruits sont orchestrés comme dans une véritable symphonie.
2- Les mouvements sont associés aux bruits
Le déplacement du bruit est parallèle au déplacement d’Etienne.
De nombreuses notations spatiales en surface : "sous ses pieds", "là", "sous cette pièce", "sous les blés". Les bruits amplifient l’espace. Les mouvements se font de haut en bas et de bas en haut.
=> Progression du bruit et du mouvement dans l’espace. La progression des masses et de leur marche vers l’émancipation, symbolise la montée des mineurs, la solidarité.
II- Les métaphores filées de la germination et de l’enfantement
1- Explication de la métaphore
Comparé : Le travail des mineurs sous la terre. => Naissance d’une nouvelle classe ouvrière.
Comparant : Double :
1/ Le développement du germe dans la terre => fécondation => poussée des plantes.
2/ Femme : la fécondation, grossesse. => La naissance d’un enfant.
On observe le passage constant d’un comparant à l’autre, de l’homme à la nature et réciproquement. Les deux champs lexicaux sont intriqués, en particulier dans les dernières lignes.
2- La germination et l’enfantement
La fécondation procède de la rencontre symbolique de la terre et du