Giton et phédon texte analytique
La Grèce antique voit naitre la forme littéraire de la parénétique, c’est à dire un discours moral qui exhorte à la vertu et qui donne lieu aux genres des caractères. C’est Théophraste qui s’approprie ce genre « Les caractères », qui est un ouvrage portant sur les mœurs au carrefour de la philosophie, des sciences et de la morale. Il pose un regard aussi lucide qu’animé sur les vices et les travers de l’humanité. Il influence la littérature du XVIIe siècle puisqu’il sera imité par la Bruyère qui se considère comme son continuateur officiel avec son œuvre du même nom « Les Caractères ». Cette œuvre ambitionne à corriger les comportements et les âmes.
C’est ainsi que le texte que nous allons étudier est extrait du chapitre dans lequel le moraliste développe un dytique, 2 parties descriptives symétriques surtout dans la structure. Ce texte s’intitule Giton et Phédon.
I- Le contraste entre les deux personnages
1) les deux personnages s’opposent sur différentes formes
Les deux personnages s’opposent sur diverses formes.
-Deux portraits différents : Giton bénéficie d’un champ lexical positif : on distingue les traits physiques et les actions des personnages ; « assuré », « parle », « fixe »
Phédon est caractérisé par un champ lexical péjoratif : « sec », « creux », « maigre » Il y a une impression d’évanescence de creux. Ce sont des impressions renforcées par des phrases de formes différentes positives ou négatives :
« Il est abstrait, rêveur…stupide »l.16, « il parle avec confiance » l.2
La relation avec la société : plus harmonieuse pour Giton car le « on » est très présent et les anaphores soulignent cette harmonie ; « il parle, il tient » , « il fait » « on ne l’interrompt pas », « on est de son avis »
Alors que pour Phédon la relation avec la société est interrompue : « il se met derrière celui qui parle ». Le « on disparaît, l’auxiliaire « être » apparaît, c’est un significatif du replis sur soi-même, un effet de