Guernica Histoire des Arts, composition.
Cadrage : Etant donné la longueur du tableau : plus de 7 mètres on serait tenté de l'associer à une vue panoramique mais la scène étant uniquement dirigée sur des personnages on l’apparente d’avantage à un plan moyen basé sur les actions des personnages et non sur le paysage environnant.
Point de vue : Les personnages sont vus de manière frontale
Composition : Malgré une impression de fouis au premier regard, Guernica se révèle être une œuvre très travaillée. Le tableau se « lit » d'abord comme une frise, de gauche à droite. Puis on remarque une organisation en triangle. A la base de la pyramide il y a la mort représentée par le soldat, et au sommet l’espoir symbolisé par la lampe. Cette composition en triangle met en évidence une répartition en trois parties qui structurent le tableau. Enfin, on peut distinguer la partie basse du tableau, dans laquelle les formes sont emmêlées, horizontales, et qui évoquent la mort et le chaos ; et la partie haute dans laquelle les formes sont au contraire verticales, plus espacées, et qui expriment davantage la vie.
Couleur : La toile est pratiquement en noir et blanc, juste quelques teintes de brun peuvent apparaître. Ceci entre en résonnance avec l’épisode historique sombre. Ce peut être aussi un rappel des couleurs du journal par lequel Picasso a appris la nouvelle du bombardement. L'austérité et l'absence de couleur peuvent symboliser le deuil et la mort. Par exemple, le pelage du cheval rappelle les caractères de presse.
Depuis son époque cubiste, Picasso cherche à représenter les choses et les êtres comme ils sont et non pas comme il les voit. Il multiplie donc les angles de vue mais les concentre dans une seule image. Dans Guernica, Picasso « s'autorise » la déformation du réel (une langue devient pointue, un œil prend la forme d'une larme), prend la liberté d'allonger un cou,