Guernica
Si nous déplaçons notre regard vers la droite nous voyons un cheval blessé, lui aussi. Placé au centre du tableau, il pourrait être symbole du peuple martyrisé, en opposition au taureau. Comme la femme à l’enfant lui aussi a une langue pointue comme une arme. Cette langue serait-elle le symbole de la force de l’expression contre la violence et la barbarie ? L‘arme ultime ?
Ensuite, nous voyons deux femmes dont l’une tient une lampe et l’autre s’enfuit en direction de la lumière. Leurs regards sont portés vers la lumière, il y a donc une lueur d’espoir dans ce désastre.
Enfin, à l’extrême droit du tableau, une femme est prise par les flammes d’un incendie. Elle exprime elle aussi la souffrance et la mort du peuple. Ses bras tendus vers le ciel vous rappellent-ils l’homme qui est sur le point d’être fusillé dans le tableau « 3 de mayo », de Goya ?
D’un point de vue plus général, si nous nous attachons aux couleurs du tableau, nous pouvons penser que Picasso a peint cette oeuvre cubiste en créant en même temps l’impression d’une photo de presse. Cette hypothèse a du sens, car n’oublions pas que Picasso vivait à Paris en avril 1937 et qu’il apprit le bombardement par la presse.
Le « Guernica » se trouve dans le musée d’art contemporain madrilène
Centro Cultural de Arte Reina Sofia depuis 1981. Pendant la dictature de
Franco, il n’était évidement pas le bienvenu en Espagne et était exposé au
MoMA (Museum of Modern Art) de New York.
4. Interprétation :
Par la création de ce tableau, Pablo Picasso exprime le sentiment d’horreur que lui procure l’événement du bombardement de Guernica, c’est évident.
Mais son oeuvre est aussi la dénonciation de la violence franquiste et nazie.
En effet, Picasso aurait déclaré lors de l’élaboration du tableau : « Dans le panneau auquel je