Guerre de coréé
La guerre de Corée eut lieu de 1950 à 1953 entre les forces de la Corée du Nord communiste, soutenues par la République populaire de Chine et l'Union soviétique, et celles de la Corée du Sud non communiste, soutenues par les États-Unis, les autres puissances occidentales et les Nations unies.
La partition de la péninsule
À la conférence de Yalta, Staline avait promis à Roosevelt que l’URSS entrerait en guerre contre le Japon trois mois après la capitulation de l'Allemagne ; en même temps, les Alliés avaient convenu qu’en Corée les forces japonaises stationnées au nord du 38e parallèle se rendraient aux Soviétiques, et celles qui occupaient le Sud aux Américains.
Les Soviétiques intervinrent dans le Nord le 9 août 1945, le lendemain même de la déclaration de guerre au Japon. Pour leur part, les Américains débarquèrent, le 8 septembre suivant, au surlendemain de la proclamation à Séoul d'une éphémère « République démocratique » par les partis de gauche à majorité communiste qui avaient été actifs dans la résistance à l'occupation japonaise19.
Cependant, ni les États-Unis, ni les Soviétiques, ni a fortiori les Coréens eux-mêmes ne considéraient comme définitive la partition de facto de la péninsule coréenne qui découlait de la double présence américaine et soviétique : en effet, une commission mixte américano-soviétique se mit en place dès janvier 1946, mais ses travaux n'aboutirent pas en raison de la tension croissante entre les deux Super-puissances.
En septembre 1947, les Américains portèrent la question coréenne devant les Nations unies. L’Assemblée générale de l'organisation désigna alors une commission chargée d’organiser et de superviser des élections libres en tant que préliminaires à la formation d’un gouvernement national. Toutefois, les Soviétiques, qui considéraient les Nations unies comme une organisation liée aux États-Unis (avant la décolonisation, la plupart de ses membres appartenaient au bloc occidental), refusèrent