Gustave courbet
Dans l'analyse de Michael Fried, la cribleuse agenouillée est une métaphore du peintre-spectateur en train de peindre les Cribleuses de blé. Son corps est une figure de sa "psychomachie", si l'on remarque qu'il forme les lettres G (au niveau des bras) et C (au niveau du torse) de ses initiales.
Le petit garçon plonge son regard dans l'obscurité du tarare. Que voit-il? une tache aveugle, noire, comme la tombe de l'Enterrement, Si nous pouvions nous-mêmes (le peintre-spectateur), entrer dans la peinture, notre vision serait élidée, comme la sienne.
La cribleuse qui asperge d'une pluie de grains une toile blanchâtre peut être comparée au peintre qui asperge la toile de peinture. Le même geste sera accompli plus tard par Jackson Pollock ou Morris Louis. On peut aussi l'interpréter comme une averse de sang menstruel, tandis que le petit garçon regarde avec curiosité dans