Gustave flaubert, l'éducation sentimentale

1493 mots 6 pages
L’effervescence du départ (« Le 15 septembre » à « sans discontinuer »)

« Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Ville-de-Montereau, près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard »
- Point de vue adopté égal à celui d’un roman de Balzac, point de vue omniscient : indications précises de date et de lieu.
- Le temps est doublement précisé : jour et heure.
- Pour les lecteurs des années 1869, l’histoire que rapporte le roman est récente => normes du réalisme
- Paris est évoqué de façon métonymique par le quai Saint-Bernard
=> Cadre spatio-temporel fermement posé
- Symboliquement, « septembre » annonce le déclin de l’été, mais l’heure matinale, comme plus tard la jeunesse du héros (« dix-huit ans ») suggèrent l’éveil à la vie et annoncent un roman d’apprentissage.
- Fumée que crache le bateau ancre le récit dans le monde moderne des bateaux à vapeur => crée aussi un premier brouillage de la vision.
=> Cette phrase initiale plante donc le décor du livre, l’élan vers un ailleurs

« Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les matelots ne répondaient à personne ; on se heurtait ; les colis montaient entre les deux tambours »
- Changement de point de vue, Flaubert décrit maintenant l’effervescence du quai par le regard des voyageurs (réalisme objectif)
- Le narrateur peint l’animation et le désordre du départ par une juxtaposition de propositions, qui met sur le même plan les gens, anonymes, les matelots et les objets
- Le rythme, donné par la ponctuation nombreuse, fait alterner les groupes syllabiques longs et brefs (8/3/3/14)
- Tous les verbes employés ici créent un dynamisme, que renforce l’expression « hors d’haleine » ; de plus, ces mouvements apparaissent divers et contradictoires « on se heurtait », « gênaient »
- Précédés tantôt d’un déterminant indéfini (« des gens », « des barriques »), tantôt d’un défini (« les matelots », « les

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