Géopolitique chine
Zhong Guo : Le royaume du milieu
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Sommaire
▪ Introduction :
▪ Aux sources de l’avance chinoise : le rôle singulier de Taïwan ou l’histoire de 2 Chines
▪ 1,336 Milliards de Chinois, un chiffre aux réalités multiples et contrastées
▪ Une croissance trop rapide ? Le défi énergétique
▪ Entre superpuissance et complexité des systèmes d’alliances, quelle place dans quels mondes ?
▪ Le socialisme de marché, continuité de l’état technobureaucratique et militaire de l’Empire ?
▪ Un capitalisme sans capitalistes
▪ Une Chine millénaire toujours innovante ?
▪ Conclusion
Introduction
Dés les débuts de son histoire, la Chine trace des frontières. En 221 av. JC, débute la dynastie Qin. Le prince Zheng, à la tête de l’état de Qin, a conquis tous les royaumes combattants. Le royaume de QI est le premier à construire une muraille sur sa frontière sud. Les uns après les autres, les différents Etats feront de même et pendant 500 ans, un peu partout s’élèveront des murailles de terre battue et de pierres. Il s’agit de se protéger des « barbares », populations nomades des plaines de Mongolie (les Xiongnu – tribu apparentée aux Huns- et les Dong hu). On voit ainsi apparaître très tôt un ordre et des contours, une crainte de l’étranger et bien que la dynastie Qin soit la plus brève, c’est la plus importante de par la modification profonde des frontières et de l’organisation du pays. La menace des tribus du Nord (Mongols, xianbei, khitan, jurchen) et de l’ouest (tribus tibétaines) restera très forte durant toute l’histoire de la Chine.
Unifier le territoire, unifier les royaumes, définir les contours : une obsession chinoise. On en trouve des illustrations nombreuses, au IIème siècle (Qin shi Huang) ; sous les Tang (Taizong) ; sous les Song et même sous les Qing (1644) où les mandchous, conservant une grande partie des institutions chinoises en place, rattachèrent Taiwan (Formosa en 1683), le Tibet