Hegel, introduction aux leçons d'esthétique
I - Délimitation de lʼesthétique et réfutation de quelques objections contre la philosophie de lʼart.
Hegel commence par énoncer une série de problèmes :
1° le beau dans l’art est supérieur au beau dans la nature. : «l’esthétique a pr objet le vaste empire du beau. Son domaine est surtout le beau dans l’art. (...) c’est la philosophie de l’art ou du bel art» ➝ art se définit par le beau, mais comment justifier l’exclusion de la beauté de la nature?
En quoi la beauté de l’art est elle supérieure à celle de la nature? Idée que le beau ne peut ê dit tel que lorsqu’il participe de l’esprit et est crée par lui, d’où la supériorité de la beauté de l’art, qui est
«comme deux fois née de l’esprit» (➝ esprit engendre 2 xoeuvres d’art: en les créant, en les reconnaissant comme telles) sur celle de la nature qui n’est qu’un reflet de l’esprit. (il n’existe de beauté naturelle que pour l’esprit)
2° L’art est-il digne d’être traité scientifiquement? Evoque ensuite une série de préjugés qui semblent contrevenir à cette idée ; - art n’est pas sérieux, il n’est qu’un délassement de l’esprit,
- il n’est qu’un luxe qui amollit les coeurs (allusion Rousseau)
- Et même s’il n’amollit pas les coeurs, et a un but sérieux (➝ cf Schiller, éducation esthétique de l’homme = art a un but; il sert d’intermédiaire entre raison et sensibilité et permet ainsi de concilier ces deux poles apparemment inconciliables de la nature humaine) = même alors, souligne Hegel, on ne peut pas dire que l’art est digne d’ê un objet pr la science, car il a toujours une fin qui lui est extérieure.
- Si on considère que l’art n’est qu’un moyen, on peut en plus souligner qu’il opère par l’illusion : cf Platon : condamne l’art qui opère par l’illusion alors que seule la vérité devrait permettre de révèler la vérité.
- On peut enfin considérer que l’art est propre a fournir matière à reflexions philosophiques, ms non à