hero epique
D’après Violette Morin (Ecole pratique des hautes études) et Louis Millet (Université sciences sociales, Grenoble), Encyclopedia Universalis
« Les héros et les idoles continuent à désigner, de civilisation en civilisation, une classe de surhommes dans laquelle chacun projette ses rêves et puise ses modèles. »
Les héros sont issus d’une expérience incroyable ou imaginaire, d’une légende accréditée : ils sont à mi chemin entre les hommes et les dieux.
Il fallait chez les grecs être mort pour être reconnu héros, c’est à dire objet d’un culte.
La glorification des conquêtes militaires a imposé l’idée qu’un héros était plus efficace vivant que mort
L’accélération des divers modes de communication a élargi de son vivant l’audience du héros et précipité l’idolâtrie de ses admirateurs
Les pouvoirs du héros :
Un pouvoir temporel : César ou Staline…
Un pouvoir religieux : Gandhi…
Un pouvoir « sexy » : Rita Hayworth…
Vrais et faux héros – La gloire des héros
Une typologie culturelle (Hegel) :
Le héros épique est un être complexe aux prises avec des forces extérieures douées d’une puissance fatale (cf Homère, l’épopée). Le destin a un rôle déterminant. C’est le symbole de la lutte de l’homme contre la nature.
Le héros tragique incarne une passion dominatrice (Shakespeare, la tragédie) ; une fatalité passionnelle à laquelle s’affronte la liberté…
Le héros dramatique devient une personne en développant ses passions, par des actions qui sortent du commun ; jamais les circonstances ne sont une fatalité extérieure absolue. (le drame)
L’opposition entre des figures extrêmes : Hercule et Achille.
Les travaux d’Hercule sont l’œuvre d’une mécanique magique capable de renverser tous les obstacles. Hercule est fait de bourrelets musculeux, il écrase l’obstacle. Ce type de héros est universel : chez les chrétiens, par exemple, c’est le pourfendeur de dragons (St Michel).
Du côté d’Hercule, on trouve les excès et les pastiches du héros :