Histoire de la dissection
257 mots
2 pages
Durant l'Antiquité, le corps humain étant sacré dans toutes les civilisations, leur dissection est interdite, à l'exception des embryons qui peuvent être disséqués par des savants grecs car ces embryons sont supposés non venus à la vie. Des dissections systématiques de corps humains sont effectuées pendant 50 ans sous la dynastie des Ptolémées, au début du troisième siècle avant JC. Les Ptolémées confient des condamnés à mort aux médecins grecs Hérophile et Érasistrate qui effectueront plus de 600 vivisections car ils considèrent que les organes des cadavres ont une conformation et une physiologie différentes des organes vivants. Avant et après cette période, les savants semblent largement se limiter aux animaux. Le droit romain interdit la dissection et l'autopsie du corps humain, si bien que des médecins comme Galien travaillent sur le macaque berbère et d'autres primates, en supposant que leur anatomie est essentiellement la même que celle de l'homme[1].
Contrairement à l'idée la plus répandue, l’Église catholique n'a jamais interdit formellement la dissection humaine[réf. souhaitée]. Toutefois pour des raisons morales[évasif], elle reste extrêmement peu pratiquée pendant plusieurs siècles. La dissection se démocratise au XIIIe siècle pour des raisons médico-légales (affaires juridiques, épidémies).
En 1543, le médecin André Vésale, premier véritable anatomiste, procède à une dissection publique du corps de Karrer Jakob von Gebweiler, un meurtrier célèbre de la ville de Bâle, en Suisse. Il remet en cause 200 erreurs de Galien. La première dissection publique d'un être humain en Europe centrale est réalisée par le médecin slovaque Ján Jesenský en