Histoire des Arts Antigone
Antigone est une tragédie de Jean Anouilh mise en scène par André Barsacq en 1944. Elle est jouée la première fois le 4 février 1944 durant la Seconde Guerre Mondiale au théâtre de l’atelier. Elle connait un énorme succès. Paris et la France sont alors occupée par l’Allemagne nazie mais possède un semblant de pouvoir basé à Vichy. Le contexte de l’Occupation lui donne une résonnance particulière. La pièce attire les militaires sur lesquels elle est suspecté d’avoir un effet démoralisant. Il est invité par la Propaganda Staffel, autorité allemande de censure a arrêter ces représentations. Les professions artistiques sont alors soumises à une étroite censure par les autorités nazies.
Présentation des personnages :
Antigone et Ismène sont 2 sœurs mais elle s'éloigne à vitesse vertigineuse d'Ismène ("elle sent qu'elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène" ), le Roi aussi est seul, Antigone et Créon, son oncle, sont donc tous les deux seuls, et cette solitude est fondamentale. Personnage(s) d'Antigone : Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, elle a donc du sang royal petite a un "sourire triste", des "yeux graves", elle est "noiraude", "renfermée", "maigre" et "petite", c'est l'image de l'antihéros, tous ces adjectifs qualifiant Antigone connotent la mort, le tragique. Par une espèce de métamorphose, l'Antigone de mythe va "se dresser seule en face du monde", "elle va surgir", c'est vraiment une héroïne. Cette différence est beaucoup plus importante que la différence entre l'Antigone petite et sa sœur Ismène dont elle s'éloigne d'ailleurs à vitesse vertigineuse, Ismène est jeune et aurait bien aimé vivre. Antigone est destinée à mourir dès sa naissance, c'est pourquoi elle est indifférente lorsqu'elle rencontre Hémon. Elle est marginale, elle est une obstinée voire même entêtée qui est révoltée, elle affiche une volonté et détermination de fer. C’est l’héroïne.
Ismène est la sœur d’Antigone,