Histoire économique
De la renaissance à l’aube de la révolution industrielle se succèdent 2 courants de pensée antagonistes : - le premier, dénommé mercantiliste, prône l’interventionnisme - la seconde, qui annonce l’éclosion de la pensée libérale ; rassemble des auteurs épris de liberté
Chapitre 1 : la pensée mercantiliste
L’ « ère mercantiliste » qui s’étend du milieu 15ème s (1450) au milieu 18ème ( 1750) connaît son apogée à la charnière des 16ème et 17ème siècle.
Elle est marquée par une rigoureuse affirmation du point de vue économique, jadis subordonnée, et qui va prendre la 1ère place. La fin poursuivie n’est plus comme au moyen-age une fin morale : la justice, le droit naturel ; c’est une fin spécifiquement économique : l’accumulation de l’or, la richesse, et le gain.
1/ un ordre social en mutation
Triple mutation : spirituelle, politique et technique
1- la mutation spirituelle
L’influence de la renaissance est tout à fait décisive. Mais cette mutation spirituelle s’accomplit également avec l’apport de la Réforme. Outre Rhin, c’est martin Luther (1483-1546) qui glorifie le travail, recommande l’ascétisme et jette les jalons d’un Etat fort et structuré. En suisse, Jean Calvin ( 1509-1564) défend sensiblement les mêmes principes. Max Weber théoricien des sciences sociales du début du 20ème s, l’attitude pragmatique du protestantisme face à l’argent aurait été un des éléments déterminants du décollage plus précoce des pays à majorité religieuse d’obédience réformée. L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme.
2- la mutation politique est symbolisée par l’œuvre de machiavel
Le prince qui place pour la première fois l’état et ses intérêts au rang de puissance supérieur, c’est bien la théorie de machiavel (1469-1529) qui symbolise le renouveau : transcendant l’église et confondant l’intérêt du prince avec celui de la nation, celle-ci érige l’état au rang de puissance supérieure. A