L’histoire comme science sociale (XIXe – XXe)

L’histoire comme discipline s’est affirmée au début du XIe s. en se positionnant, en se mesurant face aux sciences exactes et en se détachant de la littérature et de la philosophie. A partir de la deuxième moitié du XIXe s., alors que se développe différentes sciences humaines et sociales, amène l’histoire à se positionner par rapport à ces courants souvent très dynamiques. Ce qui conduit à un renouvellement des approches, des outils utilisés, des savoirs. Cette collaboration, cette interdisciplinarité va aujourd’hui de soi, souvent plus dans les discours que dans la pratique car elle se heurte aux barrières académiques. Il existe quelques exceptions : un poste d’histoire et de sociologie a été récemment crée à Lyon. Pourtant, elle se pratique quotidiennement par les historiens qui cherchent dans els autres disciplines les notions et les concepts qui les intéressent.

I. Le triomphe de l’esprit scientifique et l’affirmation de nouvelles sciences de l’homme :

A. Développement des connaissances et des réflexions philosophiques sur la science :

Nombreuses réflexions philosophiques sur ces sciences. Un des grands noms : Henri Poincaré. Intérêt : comment connaître la vérité ? Comment vérifier que les connaissances sont incontestables ? Emergence à la fin du XIXe et début du XXe s. du groupe le Cercle de Vienne où règne une extraordinaire ébullition intellectuelle. 1929 : Manifeste La conception scientifique du monde qui est le résultat de toutes les parutions de ces réflexions. Les savants partent en guerre contre les esprits spéculatifs des philosophique : seule la science fondée sur une démonstration rigoureuse et des faits d’observation par des expérimentations peut faire progresser la connaissance. Ils s’inspirent d’un traité de Ludwig Wittgenstien, Tractatus logicophilosophicus (1921) : le monde est un ensemble de faits susceptibles de vérification. Le Cercle, malgré son influence sur la