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Une ville est un espace au bâti dense, concentrant une population importante et s’opposant aussi au monde rural par les activités qui y sont déployées. L’Europe occidentale connait un véritable essor industriel. Nous pouvons observer que les limites chronologiques correspondent à la période où se diffusent les acquis des deux révolutions industrielles. Nous pouvons nous poser la question : En quoi les transformations des villes européennes sont-elles le reflet des évolutions des sociétés européennes entre 1850 et 1939 ?
Pour y répondre nous développerons la situation initiale et croissance urbaine de l’Europe, puis nous étudierons les transformations des villes européennes, et pour finir nous développerons Vivre en ville et « penser en ville » .
Au milieu de XIX e siècle, la population européenne est très peu urbanisée. La Grande-Bretagne fait figure d’exception avec ses 55% d’urbains alors que la France compte moins d’un urbain sur quatre et la Russie un sur dix. La taille des villes varie également beaucoup selon les pays. En 1850, seules deux villes dépassent le million d’habitants : Paris et surtout Londres (avec 2,7 millions d’habitants). L’originalité de la Grande-Bretagne s’explique que par le fait que ce pays a été le premier a connaître une vague d’industrialisation (dès les années 1800) alors que les autres pays restaient très ruraux et agricoles.
Entre 1850 et 1939, l’évolution des villes est très contrastée en fonction de la puissance du phénomène d’industrialisation et de la résistance plus ou moins forte des sociétés rurales. Ainsi, l’Europe occidentale, plus développé économiquement, connaît une urbanisation sans précédent (qui atteint 93% en Grande-Bretagne en 1938) et voit se développer des métropoles de très grande taille (par exemple, Londres atteint 8,2 millions d’habitants en 1930). Cependant, cette croissance urbaine ne touche pas de manière homogène