Hoggart
LA CULTURE DU PAUVRE
Traduction Française, Editions de Minuit, 1970, 420 pages, coll. « Le Sens Commun ».
« La vie des classes populaires, si on voulait la résumer en une phrase, est une vie dense et concrète, où l’accent est mis sur le sens de l’intimité, la valeur du groupe domestique et le goût des plaisirs immédiats »( p.151.).
Selon Hoggart, la culture est un « savoir » que l’individu acquiert à l’école, savoir qui participe à l’élaboration de son instruction. C’est un instrument d’évasion (plutôt que de promotion) sociale, c’est un moyen d’échapper au dénuement et au confinement intellectuel.
« La Culture du Pauvre », ouvrage publié en 1970 aux Editions de Minuit, est un classique de la sociologie des classes et des cultures populaires.
Intellectuel anglais issu des classes populaires, Richard Hoggart fait servir son expérience personnelle à une reconstitution aussi objective que possible, enquêtes sociologiques à l’appui, des cultures populaires anglaises entre les années 1920 et les années 1950. Il essaie d’extraire, d’une histoire personnelle, des enseignements majeurs et une signification un peu plus générale. Il illustre ainsi l’idée que les classes populaires ont encore une culture sociale et existentielle qui leur est propre. Cette culture des groupes dominés est avant tout basée sur une grande diversité, par rapport aux autres classes ; ces dernières ne renvoyant d’elles-mêmes qu’un aspect lisse et superficiel.
La diversité des classes populaires est telle un canevas de comportements, avec sa richesse et ses faiblesses. Faiblesses, tout d’abord, car ce groupe social est générateur d’incompréhension, d’exclusion et d’ethnocentrisme. Richesse, enfin, de par sa diversité même, en comparaison avec la vision standard et préconçue de la culture dominante.
L’influence de l’auteur
Si le lecteur de la « Culture du Pauvre » veut comprendre la philosophie de l’ouvrage, il doit d’abord se replonger dans l’histoire