Homme ou femme, un rôle
I/ l’intériorisation des rôles masculin et féminin
L’identité de chacun d’entre nous est construite de façon assez rigide au cours de processus de socialisation qui sont à la fois séquentiels (l’enfance) et perpétuels (au quotidien).
A/ Le processus de socialisation des individus durant l’enfance.
Tout d’abord, Simone de Beauvoir nous fait remarquer qu’il existe une différenciation du comportement des familles envers les petits garçons, et les petites filles. En effet, il est mal perçu que les petits garçons fassent preuve d’émotivité. Les parents condamnent ce type de comportement et désirent que leurs petits garçons fassent preuve de virilité.
A l’inverse, il est tout à fait normal que les petites filles fassent preuve d’émotivité. De ce fait, les petits garçons intériorisent rapidement le fait qu’ils doivent se montrer forts et vaillants.
Nous pouvons également évoquer la différenciation des types de jeux. Par exemple, il serait choquant d’offrir une poupée à un petit garçon. Les jeux sont très structurants puisque pendant longtemps, et lors d’une phase déterminante dans la construction des personnes, ceux sont les activités principales des enfants. Les petits garçon se distraient avec des jeux de guerre, ou encore des jeux de construction, jeux qui sont orientés vers la prise de possession et la prise de contrôle de l’extérieur. On retrouve les dimensions précocement affirmée du machisme.
Mais les jeux d'enfants ne sont pas des réalisations individuelles, ils sont pratiqués de manière collective, ce qui explique qu’ils exercent un effet si structurant. Pour un petit garçon, ne pas entrer dans des jeux de garçons aurait pour effet immédiat d'être exclut de la communauté masculine, or il est extrêmement important de voir son identité défini par le fait que les autres vous identifient et vous reconnaissent. Les jeux d’enfants seraient donc une affaire d'existence ou d'inexistence sociale. Ce fait collectif qu'est le jeu