Honoré de balzac
Balzac fait partie de la seconde génération romantique. Il est le contemporain d’un autre grand de son temps, Victor Hugo, dont il fut d’ailleurs l’ami proche.
Balzac fut présenté a posteriori comme le père du réalisme. Or, la forme artistique qu’il prône ne rompt pas avec le romantisme, mais n’en est que le continuum. De fait, une analyse de la chronologie littéraire du XIXe siècle montre qu’en réalité Balzac se situe à cheval entre le fin du romantisme et au début du réalisme à proprement parler, puisque son œuvre énorme s’étend de 1829 à 1848 – soit 11 ans sous l’ère romantique, et 10 en dehors de ce mouvement. Nous pouvons donc affirmer que Balzac n’était pas révolutionnaire, mais au contraire équilibré. Son éducation et sa connaissance intellectuelle feront qu’il a été nourri des œuvres de la première génération romantique. Il mènera à profit son originalité et sa force de personnalité pour interroger le romantisme avec de nouveaux choix d’écriture. Balzac certes critique le romantisme, mais il ne le condamne pas : il cherche à le renouveler, à rendre un souffle nouveau au courant qu’il se considère l’un des membres.
D’ailleurs, Balzac s’est toujours insurgé contre l’étiquette de réalisme que l’on donnait à son œuvre. À ce terme, qu’il voyait comme une simple observation du réel, il opposait et préférait celui de vraisemblance, c’est-à-dire ce qui se donner les apparences du vrai, ce qui joue délibérément sur des effet du réel, mais sans avoir la prétention de vérité vraie et absolue. Les romans de Balzac ne sont pas des témoignages historiques – et c’est justement cela qui fait que nous les lisons encore aujourd’hui avec le même intérêt.
Tout comme Balzac lui-même, le poète et critique d’art Baudelaire s’étonnera de cette dénomination de réaliste qui colle à Balzac : « J’ai maintes fois été étonné que la grande gloire de Balzac fût de passer pour un observateur ; il m’avait toujours semblé que son principal mérite était d’être un