L'Odyssée est l'une des principales oeuvres d'Homère, aède du VIIIe siècle avant Jésus-Christ. Dans ce poème rédigé en vingt-quatre chants, il retrace le retour d'Ulysse vers Ithaque, sa patrie qu'il a quitté suite à la Guerre de Troie. Pendant ce long récit, Ulysse est confronté à un grand nombre d'aventures qui le mèneront à rencontrer un grand nombre de personnages. Ainsi, tout au long de ces chants, certains d'entre eux se mobiliseront pour l'aider lui et ses compagnons à rentrer parmis les leurs, d'autres, au contraire, retarderont son retour, et mettront sa vie en danger. Nous allons donc étudier le motif de l'hospitalité au fil de ces vers. Dans une première partie nous mettrons en avant l'hospitalité des personnages qui acceuillent Ulysse durant son long périple. Dans une seconde partie nous étudirons les personnages qui ne font preuve d'aucunes hospitalité. Enfin, dans la dernière partie, nous verrons l'ambiguité dans l'accueil de certains personnages.

Le premier peuple qui fait preuve d'hospitalité sont les Lotophages. C'est chez eux que s'arrête Ulysse après le pillage qui a eu lieu sur l'île des Cicones. En effet, lorsqu'il arrive chez ces mangeurs de Lotus, la curiosité d'Ulysse refait surface, et il cherche à savoir qui sont « les mangeurs de pain qui viv[ent] là » (IX, 89). On sait qu'ils n'en voulaient pas à la vie des compagnons d'Ulysse, et qu'ils « leur offrirent du Lotus pour qu'ils en goûtent » (IX, 93). Ulysse et ses compagnons ont donc le droit à un accueil chaleureux et bienveillant, malgrè que ce Lotus a le pouvoir de leur faire oublier le retour, les Lotophages ont fait preuve d'hospitalité en les nourrissant, et en les accueillant chaleureusement. Lorsqu'ils arrivent chez Eole, lors de la cinquième étape du périple d'Ulysse, lui et ses compagnons sont à nouveau bien accueillis. Ils restent « tout un long mois » (X, 14) sur l'île d'Eolie, et Ulysse se fait interroger par Eole sur ses aventures. Eole