Hugo et la peine de mort
Nous allons étudier un extrait de la préface du dernier jour d’un condamné, nous nous demanderons si ce texte tente de nous convaincre, de nous persuader ou de délibérer. Nous justifierons l’argumentation qui le prouve.
« Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, -parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. A quoi bon la mort vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison? Faites mieux votre ronde, si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries? Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais reprend-on, il faut que la société se venge, que la société punisse. Ni l’un, ni l’autre. Se venger est de l’individu, punir est de Dieu. La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d’elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas « punir pour se venger »; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes nous la comprenons et nous y adhérons.
Reste la troisième et