Humanisme
L’Humanisme est un mouvement de pensée européen du XVIe siècle lié à la Renaissance.
Le terme a deux sens aujourd’hui distincts, mais encore indistincts au XVIe siècle.
I. le sens d’origine (ou « originel ») de « humanisme »
On appelle « humaniste » quelqu’un de cultivé, de savant, d’érudit.
Sa culture est surtout littéraire, philosophique, linguistique.
Cette culture se nourrissait de la lecture des auteurs de l’Antiquité.
De là, d’ailleurs, le lien avec la Renaissance qui, comme son nom le rappelle, a fait renaître cette culture « oubliée » durant le Moyen Age.
D’ailleurs le mépris des « humanistes » de la Renaissance pour le monde médiéval (le Moyen Age) était tel qu’ils l’appelaient « gothique », c'est-à-dire « barbare » (comme l’étaient les Goths aux yeux des Romains).
Ainsi par exemple, les premiers imprimeurs (technique toute récente à la Renaissance) sont des « humanistes » (certains sont célèbres comme Robert Estienne, Etienne Dolet, etc.) parce qu’ils savent lire les langues anciennes (grec, latin, hébreu) et éditent les œuvres de l’Antiquité.
Ainsi l’humaniste est celui qui voit dans la culture de l’antiquité grecque et romaine une source de savoir, d’esthétique et de sagesse.
Mais pourquoi a-t- nommé « humaniste » cette culture ?
Très certainement à cause de l’expression latine « humanitas litterae » qu’on pourrait traduire par « culture » justement.
On retrouve ce sens dans deux expressions actuelles : faire ses humanités = faire des études littéraires les sciences humaines = la littérature, les langues, l’histoire, la philosophie, la sociologie, etc. (qu’on oppose aux sciences exactes = la physique, les mathématiques, la chimie, etc.)
II. Le sens actuel de « humaniste »
Aujourd’hui on appelle « humaniste » quelqu’un qui a confiance en la nature humaine et qui est convaincu que l’homme progresse, s’améliore, ou du moins peut le faire si les circonstances ne font pas obstacle à son progrès.
Ainsi