Huns
Il est parfois difficile à un musicien autodidacte d'accepter sa singularité, si celle-ci peut devenir pour lui également sa faiblesse. Il est souvent confronté à des difficultés qu'il ne peut surmonter, qui sont soit passagères, soit constantes. A moins de posséder un développement et une planification de son travail à toute épreuve, il a de fortes chances à moment donné de ne pas trouver une solution à son problème, qu'il soit technique ou autre.
Si l'on prend par exemple les accords, quels qu'ils soient, ils ont une logique mathématique dans leurs constructions. Connaître ce savoir fait gagner un temps précieux au niveau de la conduite et de l'évolution du musicien. Un musicien autodidacte, peut arriver au même résultat mais avec toujours à la clé quelques incertitudes et quand on le pousse dans ces retranchements, s'il répond honnêtement, il souffre de cette insuffisance.L'idéal est d'avoir un contrôle sur l'acquis, sur la connaissance, sans que ceux-ci ne débordent sur le potentiel, sur la créativité et la personnalité de l'individu. Chaque musicien devrait trouver en lui cet équilibre et le conserver.
Vous parlez également des schémas et des exercices. Les schémas ont leurs limites et expliquent plus la forme que le fond, et les exercices, il en existe des tas, qui peuvent correspondre à certain et devenir néfaste pour d'autre. En s'improvisant dans la musique, on prend également beaucoup de risque, tant au niveau physique (problèmes ligamentaires ou musculaires) que technique (enchaînements d'accords, doigtés, etc.).
D'un point de vue personnel, j'ai compris toute la chance que j'ai eu de préserver quelque part en moi un côté autodidacte et de la