2. ÉTUDE DES PERSONNAGES
Prétextat Tach
Prétextat Tach est le personnage principal du roman : c’est un écrivain qui a eu le prix Nobel de littérature et qui a cessé d’écrire 20 ans auparavant, laissant un roman inachevé.

Tach est un vieil homme de 83 ans. Il est atteint d’une maladie rare, le syndrome d’Elzenveiverplatz, qui est un cancer des cartilages « dépisté au XIXe siècle à Cayenne chez une dizaine de bagnards incarcérés pour violences sexuelles suivies

d’homicides » (p. 8, inventé par A. Nothomb). L’écrivain est obèse et il ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant : « cet

homme était tellement gras que depuis des années il avouait ne plus être capable de marcher. » (p. 8) Tach est décrit comme très laid, pâle et imberbe. Il dresse de lui-même un portrait physique répugnant : « Quatre mentons, des yeux de cochon, un nez comme une patate, pas plus de poil sur le crâne que sur les joues, la nuque plissée de bourrelets, les joues

qui pendent. » (p. 18) La seule chose belle chez l’écrivain est sa voix : « Il est vrai que vous avez une très belle voix. » (p. 10)
Quant à sa personnalité, Tach est d’abord orgueilleux : il se désigne lui-même comme un génie et on apprend qu’il a

rédigé sa propre épitaphe. C’est ensuite un misanthrope et un misogyne : « si je vis seul, ce n’est pas tant par amour de la solitude que par haine du genre humain. » (p. 59) Il déteste tout le monde (Ernest Gravelin, son secrétaire particulier, et son infirmière qu’il traite de « salope » à maintes reprises) et il a une haine des femmes très profonde. On sait aussi que,

sur ses vieux jours, il s’est mis à tenir des propos racistes : « on commence par engager des femelles, on finit par engager

des nègres, des Arabes, des Irakiens ! » (p. 84) Au fil des interviews avec les différents journalistes, on remarque que
Tach manie une langue châtiée : c’est un érudit dont le discours est parsemé de citations latines et de mots peu usuels.

L’écrivain a également des théories bien tranchées