Iles des esclaves scène 3
Le premiers tiers de la scène met en évidence le problème du nom entre maître et servante. C'est en cela la copie conforme de la scène 2, les noms donnés par Iphicrate (Hé, Arlequin) étant aussi déplaisants que ceux d'Euphrosine (sotte, butorde, idiote...). En revanche, la suite de la scène se déroule différemment, puisque Trivelin invite Cléanthis à faire le portrait de sa maîtresse.
La scène que nous allons étudier comporte une certaine dynamique, offre une certaine satire de la coquette et met en valeur l'art de Cléanthis.
I - La dynamique de la scène
1. Trivelin, le meneur de jeu
- Trivelin organise le dialogue à partir de la scène deux. Il pose des questions : « Vaine, minaudière, coquette, cela la regarde-t-elle ? »
- Il invite d'abord Cléanthis puis, devant sa verve, tente tant bien que mal de l'arrêter.
- L'action évolue néanmoins en fonction de Trivelin ; il est celui qui donne la parole aux deux femmes.
- On peut d'ailleurs remarquer une évolution à ce sujet : il s'adresse d'abord à Cléanthis qui fustige Euphrosine, et celle-ci tente de se défendre, mais avec les multiples attaques de sa servante, celle-ci perd sa force de se plaindre, et devient muette.
2. Cléanthis
- Elle a d'abord des paroles décousues qui traduisent son embarras. Comme la scène se déroule, elle a de plus en plus d'assurance. Elle profite du fait qu'elle puisse prendre la parole. A la fin de la scène, c'est une vrais jubilation.
- Dans cet échange des rôles, les esclaves acquièrent l'accès à la parole. Cléanthis s'exprime donc par de longues tirades. Elle centre ses propos sur quelques thèmes, et saisit la vie de sa maîtresse à divers moments : opposition entre le lever des bons et des mauvais jours,