Impacts de la télévision
Pour débuter, les nouvelles présentées à la télévision ne peuvent pas être prises au sérieux. Effectivement, le but premier des producteurs de journaux télévisés étant de maximiser leur nombre de téléspectateurs, le modèle de ces émissions est davantage basé sur le divertissement que sur la transmission d’information. Dans ce contexte économique où le temps de télédiffusion est vendu par secondes et, du fait que la télévision présente des images et non des mots et que l’auditoire peut à tout moment changer de poste, les émissions d’information sont construites de manière fragmentaire, de façon à ce que chaque partie constitue un tout en soi. Les nouvelles sont présentées hors de leur contexte, sans mentions de leurs implications et de manière très brève, de façon à garder captivé les gens et afin qu’ils ne puissent pas réfléchir trop longtemps sur les problématiques présentés. Entre deux sujets dénudés de rapport quel qu’il soit, une série de publicités et le petit indicatif musical qui annonce le début de l’émission, le téléspectateur ne peut pas être en mesure de réagir sainement. En raison des discontinuités de ce discours public qui abandonne la logique, la rationalité, l’ordre et les règles de non-contradiction, il se voit désinformé. Sachant que la télévision a engendrée une nouvelle définition de la vérité dont l’ultime critère est la crédibilité, c’est-à-dire l’impression de sincérité, du reporter, nous sommes sur le point de perdre la notion de ce que désigne être bien informé au profit de la double ignorance, l’ignorance prise pour de la connaissance.
Pour continuer, la nature de la télévision en a fait un formidable véhicule pour la propagande, l’outil de prédilection de fabrication du consentement. Ce phénomène est étroitement lié à la