Impressions d'initiation
Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos grades et qualités.
Je tente de vous restituer mes impressions d’initiation par ma première prise de parole avant un long temps.
Le jour de mon initiation, je me suis présenté détendu en comparaison avec mon passage sous le bandeau, ne sachant toutefois pas ce que j’allais vivre mais en espérant une expérience inoubliable. Sur ce point je ne fut pas déçu.
Aujourd’hui, je suis entrain de m’exprimer devant une assemblée de Franc-maçon, de vous livrer mes impressions et je réalise que moi aussi, je suis bien franc-maçon, que je porte des gants blancs et un tablier, que je bien suis bien dans une loge, que je suis dans le secret, que je suis dans ce que peu d’hommes ont pu vivre. Etre franc-maçon, sans être objet d’orgueil, je le ressens comme un privilège et un honneur.
Les impressions que j’ai eues lors des enquêtes préliminaires et pour mon audition la première fois sous le bandeau sont très différentes de celles de l’initiation.
Dans l’ordre de déroulement, le retour sous le bandeau et la descente de plusieurs niveaux au sein de notre terre, je l’ai ressenti comme une dernière projection dans un ventre protecteur. L’épreuve de l’écriture de mon testament fut un soulagement, non pas pour le fonds mais pour d’abord ôter ce bandeau qui me replongeai dans l’obscurité.
Le souffle et la respiration de celui qui allais devenir mon jumeau, me poussai à la tentation de lui adresser la parole. Peut-être a-t’il ressenti cette même curiosité ni aucun des deux n’a osé prendre la parole et seuls nos respirations, nos raclements de gorges et le bruit de nos écritures nous laisser comprendre que nous n’étions pas totalement isolés. Chacun face à un mur noir, une bougie allumée, un crâne humain, des tubes avec des substances, un morceau de pain, une sorte de clochette, une instruction qui disait : « VITRIOL», à côté « Vigilance et persévérance » et des instructions menaçantes dont je cherchais à