Incipit de candide
Introduction sur Voltaire, le conte philosophique, Candide et ce passage
Problématique : En quoi cet incipit est-il une réécriture parodique d’un conte merveilleux ? ( plan détaillé de la réponse)
Ce qui fait partie du conte : - la formule « il était une fois » est reprise par « il y avait » - l’emploi de l’imparfait, temps indéfini du conte - le décor est emprunté au conte : le château - les personnages aussi : un baron, un personnage féminin assimilable à une « princesse » - le personnage masculin , un roturier mais dont on devine une naissance noble
MAIS tous ces emprunts au conte sont faits sur le mode parodique
La parodie du conte
Le lieu n’est pas indéfini il est cité et situé : la Westphalie
L’univers de la grandeur est dévalorisé - château mais avec une porte, une tapisserie pour toute la salle - le vicaire est aussi aumônier - les palefreniers sont aussi les piqueurs - les chiens de la basse-cour peuvent servir de meute pour la chasse
L’ univers paradisiaque est aussi dévalorisé
- Par la multiplication des superlatifs : « le plus… plus…très… meilleure »…qui indiquent une valorisation et une vision optimiste du monde mais dont l’emploi systématique dénonce ce même optimisme
Le titre « Candide ou l’optimisme » est dévié en « Pangloss ou l’optimisme » La surabondance de mots logiques « prouve, démontre, » et de connecteurs « aussi, par conséquent … » introduit des liens entre les causes et les conséquences et donne une vision optimiste de la réalité dans laquelle tout s’explique, les nez et les lunettes, les pierres et les châteaux …. ; tout se justifie, rien ne semble laissé au hasard. Déjà déconsidéré par l’abondance de superlatifs, l’optimisme de Pangloss l’est encore plus par ces faux raisonnements : des sophismes, dont les finalités sont dérisoires par leur côté matérialiste et par leur ridicule