Une nouvelle réforme s'impose d'urgence, dans ce contexte de crise, en vue de protéger les pensions des générations futures et préserver les acquis des retraités, tout en remédiant aux différentes distorsions structurelles qui entachent les régimes de retraite. Le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, qui présidait mardi la 5e session au titre du 5e mandat du Conseil d'administration de la Caisse marocaine retraites (CMR), a réitéré la détermination du gouvernement à mettre en œuvre la réforme paramétrique du régime des pensions civiles. Il a, à cette occasion, insisté sur la mise en œuvre de cette réforme, conformément à la lettre de cadrage du chef du gouvernement et du projet de loi de Finances pour l'exercice 2014, soulignant l'intérêt particulier accordé par l'Etat à la Caisse, à travers la prise de mesures ayant coûté au budget général «une charge financière importante». Boussaid a, en outre, mis en relief l'expérience de contractualisation entre l'Etat et la CMR qui a abouti à la concrétisation de la plupart des engagements, relevant que ces résultats encouragent le lancement d'un nouveau Contrat programme pour la période 2014-2016. Pour sa part, la Cour des comptes a recommandé, à travers son rapport sur le système de retraite au Maroc, une réforme progressive dans la perspective d'un système à régime unique, qui devrait prendre en considération la pénibilité caractérisant certains métiers. L'instance estime que cette réforme «progressive» devrait passer par deux grandes phases, à savoir «la réforme paramétrique» ayant pour objectif d'augmenter l'horizon de la viabilité et diminuer la dette des régimes les plus fragiles, et la «réforme systémique» globale couvrant tous les régimes. Concernant les régimes complémentaires, ils seraient à cotisations définies et fonctionneront en mode capitalisation, sans écarter l'option de la répartition en particulier dans le secteur privé. Le caractère obligatoire de ces régimes pourrait être limité,