Inflation
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On connaît la formule de Milton FRIEDMAN, prix Nobel d’économie et chef de file de l’école monétariste : « L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire », formule qui mettait fin aux illusions keynésiennes sur l’inflation comme étant due à un excès de la demande globale. Cette formule justifie les politiques de contrôle de la masse monétaire pour lutter contre l’inflation et en particulier les politiques monétaires automatiques (croissance stable de la masse monétaire, à un rythme inchangé année après année), car si la demande de monnaie est stable, comme le montre FRIEDMAN, il faut pour éviter l’inflation que l’offre de monnaie évolue également d’une manière stable et régulière.
Les banquiers centraux ont longtemps nié cette formule, avant de se rallier plus ou moins à un monétarisme pratique : contrôler l’évolution de la quantité de monnaie pour éviter un dérapage inflationniste. Mais certains, comme GREENSPAN aux Etats-Unis, préfèrent s’en tenir aux vieilles formules keynésiennes du contrôle du taux d’intérêt : on vient encore de le voir la semaine dernière, où GREENSPAN a augmenté d’un quart de point le taux d’intérêt, pour lutter contre l’inflation. Ce qui ne l’empêche pas de jeter de temps en temps un œil sur l’évolution des liquidités.
Les déclarations de Jean-Claude TRICHET, Président de la Banque centrale européenne, au Figaro-économie, montrent que la BCE est consciente de cette question. D’abord, toutes ses déclarations tournent autour de la notion de confiance, effectivement au cœur des problèmes monétaires. La BCE fait « tout ce qu’elle peut pour inspirer confiance ». Ensuite, le journaliste lui fait remarquer que la masse monétaire progresse trop vite en Europe. Réponse de TRICHET :
« C’est une question importante. Notre analyse monétaire est importante : dans notre conception nous