La sculpture désigne une activité artistique visant à concevoir des formes en relief. Au XXème siècle, celle-ci connait des transformations radicales, notamment avec le mouvement Primitiviste. Ce dernier est un terme utilisé pour désigner l’influence des arts Africains, Océaniens et Amérindiens sur la sculpture du XXème siècle.
Il convient donc de se demander quelle est l’influence de ces arts tribaux sur l’art moderne ?
Il faudra en premier temps, s’intéresser à la sculpture comme assemblage, comment des artistes tel que Picasso se sont inspirés des arts primitifs pour réaliser leurs œuvres. Il faudra ensuite évoquer la pratique du modelage, une technique très primitive, ré-explorée par des sculpteurs comme Gonzalez. Il faudra finalement s’interroger sur une dernière pratique de la sculpture ; la taille.

Le principe de l’assemblage, en sculpture, vise à assembler (comme son nom l’indique) de vieux objets ou des objets du quotidien. C’est ainsi que Picasso, en 1942, réalise Tête de taureau avec le guidon et la selle d’une bicyclette. La forme, très simple, renvoie aux taureaux schématiques peints à la préhistoire. Ce qui est confirmé, notamment par l’absence de socle et l’utilisation de matériaux de récupération.
Une utilisation qu’on retrouvera également dans La Chèvre, sculpture réalisée en 1950. Picasso, dans cette œuvre, se sert d’une multitude de matériaux tels qu’un panier d’osier, des pots en céramique, des feuilles de palmier etc. On retrouve aussi dans cette œuvre le schématisme primitif.

Le modelage, en second temps, est une pratique très primitive qui consiste à ajouter ou retirer de la matière autour d’un ou plusieurs centres. C’est une technique ré-exploitée par l’art moderne au XXème siècle avec des matériaux différents tels que la tôle, des pièces métalliques ou des matières plastiques. Il convient de s’intéresser à un exemple de Julio Gonzalez, qui réalise Masque de Pilar au soleil en 1929. Cette sculpture, mi-figure humaine,