SignificationCompte tenu de l'évolution des médias au XXe siècle, l'expression de quatrième pouvoir a glissé de la presse écrite vers les grandes chaînes de média, et s'applique donc aussi pour cette envoyée spéciale travaillant pour les informations télévisées. L'historique des emplois de l'expression peut être retracée jusque Alexis de Tocqueville, dans son ouvrage De la démocratie en Amérique (1833). Tocqueville y apporte une nouvelle classification des pouvoirs, qui seraient : le pouvoir central (aux États-Unis, le pouvoir fédéral), dans lesquels on retrouve la séparation des pouvoirs classique (pouvoir législatif, pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire) ; le pouvoir local (pouvoirs fédérés) ; le pouvoir associatif (lobbies) ; la presse [écrite]. Par confusion, on dit souvent que le quatrième pouvoir fait suite aux trois pouvoirs classiques (pouvoir législatif, pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire). Aux États-Unis, on parle ainsi de quatrième branche du gouvernement par analogie aux branches exécutive, législative, et judiciaire du gouvernement fédéral américain. Certains ont rajouté à cette liste un cinquième pouvoir, qui serait celui de l'opinion publique (qui se détacherait de la presse, malgré une influence non des moindres de la presse sur la formation de l'opinion publique). L'influence importante des Media Moguls sur l'opinion, magnats de la presse aux États-Unis, concrétisa l'existence de ce quatrième pouvoir par rapport aux trois autres, institutionnels et définis dans la Constitution. En pratique Exemple extrême de ce pouvoir, les journaux de William Randolph Hearst ont contribué, par des articles allant au-delà du simple rapport de la politique étrangère de Washington, à la déclaration de guerre des États-Unis contre l'Empire espagnol qui mena à la prise de contrôle de Cuba en 1898. La légende concernant le personnage, mythifié dans Citizen Kane, lui attribue l'origine de la guerre qu'il aurait décrite, notamment à l'aide d'un avis