Insécurité et délinquance
- Ça a été.
- Et tes camarades, ajouta la mère, ils sont sympathiques ? La mère semblait vouloir un compte-rendu de la semaine passée, à l’inverse de sa fille.
- Maman, s’il-te-plaît. Je fais mes devoirs là.
- Tu n’as pas répondu à ma question, insista-t-elle. Ça veut dire quoi ça ?
- Ça veut dire que j’aimerais bien faire mes devoirs en paix… J’voudrais sortir avec une amie ce soir, annonça l’adolescente.
- Merci de me tenir au courant Chérie…
- Je l’ai dit à Papa avant qu’il parte au travail quand t’es partie faire des courses. Il m’a dit de finir mes devoirs d’abord.
- D’accord, mais ça ne répond pas à ma question. Romane ne semblait pas vouloir lâcher Émilie.
- Mais oui roh, tout va bien. Ils sont tous très sympas, j’me suis déjà faite des amies. Romane sourit, puis ajouta :
- Eh bah c’est génial ça ! Bon allez, j’te laisse faire tes devoirs ma puce.
- Merci bien, dit la fille. Ah, ferme la porte en sortant s’il-te-plaît. » La mère quitta la chambre et descendit.
En réalité, Émilie avait menti. Tous n’étaient pas aussi sérieux et sympathiques qu’elle ne pouvait le dire, bien au contraire. Une grande partie de sa classe était d’un genre immature. Certains se disaient populaires au collège et se croyaient tout permis, d’autres critiquaient sans relâche des adolescents sans aucune répartie, souvent timides, pauvres ou obèses. Dès que quelqu’un avait une différence qui ne plaisait pas à ces gens, ceux-ci se faisaient un malin plaisir de les humilier à plusieurs et publiquement. Émilie n’aimait pas ce genre de comportement, et parlaient à ces immatures le moins possible. Heureusement pour l’adolescente, tous les élèves n’étaient pas comme ça, et Amélie ressemblait beaucoup à la jeune fille : elle