interculturalité
«L’être humain, être unique et singulier doit faire face en permanence aux changements individuels, sociaux, de sa naissance à sa mort»1
A partir du moment où il est conçu, il se dirige inévitablement vers la mort en passant par des pertes progressives de tous ses acquis, même si s’il essaie de se le cacher. Dans la société africaine ou j’ai grandi, les pertes sont souvent vécues comme des gains .Comme pour voir le verre à moitie plein qu’à moite vide. Après chaque perte il y a un gain. Par exemple la perte du statut d’adolescent fait gagner le statut d’homme .Seul le statut d’homme va être mis en avant et être célébré. Faire partir de la classe des vieux signifie gagner en sagesse, et en expériences. Aucune décision concernant la communauté ou la famille n’est prise sans avoir demandé conseils aux «vieux». Ce qui lui donne une place importante dans la société. Alors «Vivre vieux s’apprécie comme un don de Dieu »2 .Il n’est pas rare de voir des gens prier Dieu de leur permettre de vieillir. Certains sont même amenés à augmenter leur âge pour paraitre vieux.
Cependant la société dans laquelle l’on vit et de plus en plus en Afrique, la vieillesse est considérée et vécue comme un affaiblissement, l’approche de la fin de la vie plutôt qu’une valeur. Vieillir c’est donc passer du coté de ce que l’on ne veut surtout pas devenir. C’est perdre son statut social, sa dignité. Nos représentations de la vieillesse conditionnent nos rapports avec les personnes âgées .Ceux ci deviennent compliqués avec la survenue de certaines maladies telle que la maladie d’Alzheimer. Alors je me suis demandé comment garder une dignité avec un vieillissement mêlé à la maladie d’Alzheimer ?
Comment l’infirmière peut-elle préserver la dignité de la personne âgée malade d’Alzheimer qui a tout perdu jusqu’au langage dans la relation de soins ? J’ai donc décidé de traiter le thème du respect de la dignité en absence de possibilités pour le patient d’exprimer ce qu’il est et