Interprétation de la courbe de phillips
Par BOUAZIZ Kamila
Il semble depuis la fin des années quatre vingt dix, qu’on assiste à un repli de la théorie néo-classique au profit de la théorie keynésienne. En effet, la théorie néo-classique a été considérée, depuis le début des années soixante dix, comme dominante et a été à l’origine de plusieurs manuels d’économie de grande importance. Mais, dans ce nouveau siècle, l’opinion publique soumet à la critique les « recettes » inspirées par ce courant théorique. Cela dit, il faut bien se garder de confondre théorie et politique économiques. Le fait que des politiques économiques se réclamant d’un courant théorique soient tantôt dans l’ombre ou tantôt dans la lumière ne permet pas de juger le courant théorique sous-jacent. Même si, à chaque époque il y a un courant économique dominant, à toutes les époques, chaque courant économique théorique est représenté et continue ses recherches.
Pour se développer, la théorie économique a besoin d’hypothèses strictes et peu réalistes qui sont souvent difficiles à regrouper dans le cadre d’une politique économique ; le domaine de la politique étant, quant à lui, le domaine de la négociation, des concessions et des rapports de force. C’est pour cette raison, qu’on ne peut dire que l’économie occidentale est en crise et ce malgré la présence de crises économiques tel que, la crise asiatique des années quatre vingt dix, la crise de l’endettement des années quatre vingt qui faisait planer un risque de crise économique mondiale qui a été résolue en 1989 par la mise en place des politiques d’ajustement structurel, le crack boursier de 1987 qui fut maîtrisé et la crise monétaire de 1967 qui a été résolue grâce aux politiques de désinflation compétitive dans les pays occidentaux.
Les politiques de rigueur mises en place dans les pays occidentaux ne maintiennent pas les acquis sociaux des trente années glorieuses et ouvrent la voie à des conditions