Interprétation de la toile de l'apocalypse
Commandée en 1373 par Louis Ier d’Anjou et fait par Jean de Bruges dans les ateliers de Nicolas Bataille à Paris, elle fut achevée vers 1382. Cette tenture est réversible : l’endroit est identique à l’ envers ce qui témoigne de la virtuosité des tisseurs. L’excellence des savoir-faire de l’époque est mise au service du commanditaire. Cette dernière, en chaîne et trame, est fabriquée en laine. Une des explications techniques plausible est que la laine dans les châteaux à pierre froides servait de bon isolant thermique. Ainsi La tapisserie avait trois fonctions : protéger un environnement, décorer une salle lors des grandes occasions (mariage,…) et communiquer une idée, c'est-à-dire de raconter une histoire. Elle permet pour des gens illettrés de comprendre et de connaître la Bible. Cet ouvrage exceptionnel est un comme un livre illustré écrit par Saint Jean.
Jan de Bruges, peintre flamand, réalisa des patrons (modèle en peinture) permettant de passer de la technique de la peinture à celle de la tapisserie. Les fils sont teints préalablement dans plusieurs couleurs. La laine aux couleurs vives à été teinte au fil grâce à des colorants végétaux : la gaude pour les gammes de jaunes, la garance pour les rouges, le pastel pour les bleus… la technique est celle de la basse lisse : les lissiers avaient devant eux leur modèle et travaillaient horizontalement à partir de l'envers de la tapisserie (vérifiant la qualité de l'endroit grâce à un miroir placé sous le métier). Faite pour être vue des deux côtés, cette tapisserie a peut-être été utilisée comme cloison mobile, comme c'était souvent le cas au moyen-âge. L'œuvre marque un tournant dans l'art de la tapisserie, puisque après cette Apocalypse une