Introduction incipit thérèse raquin
Lorsqu’Emile Zola publie Thérèse Raquin en 1867, la France, alors sous le régime impérial de Napoléon III, connaît un développement sans précédent tant au niveau culturel qu’économique.
En effet, selon l'historien Maurice Agulhon« l’histoire économique et culturelle » du Second Empire se caractérise par « une période prospère et brillante ».
Le pays, et surtout Paris, connaît des transformations tant au niveau physique, avec les grands boulevards parisiens haussmanniens ainsi que les grands magasins qui vont remplacer peu à peu les petites boutiques, qu’au niveau de la société elle-même, qui inspirée par la famille impériale, s’intéresse à l’art, notamment à l’opéra et à la photographie qui se développe.
Mais le Second Empire est également une période de grande pauvreté surtout dans ces milieux commerçants, où les petites maisons ne peuvent concurrencer les nouveaux grands-magasins, mais aussi dans la classe ouvrière où la société prolétaire connaît une situation précaire.
C’est dans cette effervescence sociale que naît le naturalisme.
Selon Emile Zola, « Le romancier est fait d’un observateur et d’un expérimentateur ».
L’ambition du naturalisme est de donner au roman un statut scientifique. Il assigne donc au romancier cette double tâche :
- être un "observateur", c’est-à-dire faire de ses œuvres des documentaires
- être un "expérimentateur", à savoir constater des phénomènes et les analyser.
Thérèse Raquin s’inscrit dans ce courant naturaliste dont Emile Zola est le précurseur. Ce courant s’appuie donc sur un réalisme exacerbé. Mais il met également en avant de nouvelles théories médicales qui posent la question de l’hérédité. Ainsi, par exemple, l’alcoolisme et la folie se transmettraient par filiation. Par la suite, Emile Zola exploitera ces théories avec le cycle des Rougon-Macquart (dans l’Assommoir, Gervaise finira alcoolique comme sa mère).
Thérèse Raquin, troisième roman d’Emile Zola, raconte