Introduction jacques le fataliste
De nombreux textes de Diderot ont été parut posthumes, comme le Neveu de Rameau, le Rêve de l'Alembert, ou Jacques le Fataliste. Ce dernier roman a été écrit de 1765 à 1784, et publié en 17 fois entre 1778 et 1780 dans les Correspondances littéraires. Ce récit , contrairement aux autres, n'avait pas pour but la publication, peut-être pour sa liberté d'écriture ou bien pour la philosophie dont l'auteur fait preuve. En effet, au cours du roman, et nottament dans l'incipit, le philosophe est ammené à évoquer le fatalisme (d'où le titre de l'oeuvre), comme aux lignes 5 et 6 «et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui arrive de bien ou de mal ici-bas était écrit là-haut». Diderot nous fait également part, par le biais des personnages de Jacques, un valet intelligent et parfois philosophe, et de son maître, de l'histoire des amours du serviteur, inlassablement interrompues par l'auteur. A l'interieur du récit, le philosophe nous fait également part de «notes personnelles», et ce, comme s'il s'adressait directement au lecteur.
Ce roman est donc un récit enchassé, avec des histoires imbriquées, croisées, et ce, à l'aide d'une double narration mise en place par Diderot dès l'incipit. C'est pourquoi nous sommes en droit de nous demander en quoi ce début de roman est-il inhabituel, original, et ce au regard des aspects «traditionnel» du récit, de cette ouverture de roman déconcertante, et de la reflexion romanesque et philosophique dont à fait preuve