Dans Phèdre(1677) Racine met en place les fondements de sa dramaturgie: à savoir des personnages qui ne se maitrisent plus à cause de leur passion amoureuse et leur destin fatal. En effet, Racine nous livre l'histoire tragique de Phèdre, épouse de Thésée. L'héroïne va tombé éperdument amoureuse d' Hippolyte le fils de son époux.
L'extrait que nous allons étudier nous dévoile un dialogue entre Phèdre et Hippolyte après la disparition de Thésée.
Nous allons tout d'abord étudier la perte de contrôle de soi-même (de Phèdre). Ensuite nous allons observer la fatalité, le destin du personnage c'est à dire son isolement dû à son mal être.

Dans cette première partie nous allons donc étudier comment Phèdre ne se maîtrise plus. Nous ferons essentiellement une lecture au microscope de la tirade de Phèdre. Nous observerons les différent procédés stylistiques et l'emploi des verbes et des mots.

Tout d'abord nous avons un aveu très indirect de l'amour de Phèdre pour Hippolyte.
Nous remarquons en effet deux images qui renvoient à la survie de Thésée dans son fils.
Phèdre va évoquer plusieurs adjectifs tels que fidèle, jeune. Or nous savons que Thésée dans sa jeunesse avait de nombreuses conquêtes et que de plus il n'est plus aussi jeune.
Nous observerons ensuite au vers 640 et 641 une totale confusion entre Hippolyte et son père:
« Tel qu'on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois
Il avait votre port, vos yeux, votre langage »
Ici l'usage des pronoms est ambiguë. « Ou tel que je vous vois ». En fait Phèdre ne réalise pas le portrait de Thésée mais celui d'Hippolyte. Il y a une confusion totale ce qui montre l'égarement de Phèdre.

Nous connaissons tous le Mythe du Labyrinthe de Crète. Au vers 645: «Que faisiez vous alors? Pourquoi sans Hippolyte » Phèdre évoque ici le labyrinthe sans Hippolyte. Puis elle réécrit le mythe. En remplaçant Thésée par Hippolyte et Ariane par elle-même. Hippolyte tueur de monstre comme son père, Phèdre elle tient le fil